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Dire ce qui est, ne pas dire ce qui n'est pas, telle est la réponse

par Stephen BUNARD 9 Décembre 2010, 09:20 Communication de crise

neige-paris-verglas_32.jpg

 

"Il n'y a pas de pagaille" avance le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux [mercredi 8 décembre] sur les ondes, avant d'illustrer ce constat optimiste par cet exemple : "d'ailleurs, le préfet de police n'a eu aucune difficulté à venir de la préfecture au ministère de l'Intérieur".

"Il n'y a pas de pagaille" 

Le billet quotidien matinal de Daniel Schneidermann de ce jour pour Arrêt sur images met le doigt sur un principe pourtant clair en communication de crise, on ne dit pas ce qui n'est pas, on dit ce qui est ; si la situation n'est pas "alarmante", l'utilisation d'un tel vocable nous alarme, si une situation donnée n'est pas la "pagaille", un tel mot porteur aide l'opinion publique et les médias à s'accorder sur un terme qui résume bien le contexte tel que le gouvernement ne voulait surtout pas le décrire...

"d'ailleurs, le préfet de police n'a eu aucune difficulté à venir de la préfecture au ministère de l'Intérieur"

Voilà un argument ! Tout le monde a en tête et spontanément la distance en question ! Non ? Incroyable ! Dans ce cas, heureusement Google Maps nous renseigne 3,9 kilomètres soit 8 minutes. Certes, la neige est là et rien ne dit que le gyrophare a été utilisé pour aller plus vite... Mais comparé aux 128 kms de bouchon en Ile de France et aux 5 heures de blocage de M. Durand qui rentre de son boulot, il y a un petit souci de phasage avec la réalité que M. Durand aura sans doute noté...

Pour se prémunir des dérapages, il est bon de porter attention aux mots qui glissent...

 


Le zapping des matinales : spécial Brice Hortefeux
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